Calcul taux d’endettement : quels revenus pris en compte ?

20 août 2025

Un salaire variable ou des primes exceptionnelles ne sont pas toujours pris en compte dans le calcul du taux d’endettement. Les pensions alimentaires reçues peuvent être intégrées, mais seulement si elles sont régulières et justifiées. Certains organismes bancaires excluent les revenus fonciers déficitaires ou appliquent une décote sur les loyers perçus.

Aucune harmonisation obligatoire n’encadre la sélection des revenus pris en compte. Chaque établissement applique ses propres critères, ce qui peut entraîner des écarts notables d’une offre de crédit à l’autre.

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le taux d’endettement, c’est quoi au juste ?

Impossible d’obtenir un crédit immobilier sans passer par ce passage obligé : le taux d’endettement. Oubliez les fausses promesses, ici, tout se joue sur une équation limpide mais impitoyable. Ce ratio détermine le niveau auquel vous pouvez emprunter sans mettre en péril votre équilibre financier. Calculé comme le rapport entre vos charges mensuelles et vos ressources, il s’impose comme la jauge par excellence lors d’une demande de prêt ou pour estimer la capacité d’emprunt d’un foyer.

Les banques ne laissent rien au hasard. Le Conseil de stabilité financière fixe un plafond de 35 %, assurance de prêt incluse. Cette règle, désormais en vigueur pour la majorité des dossiers, resserre la porte du crédit dès que le seuil est dépassé. Certains profils parviennent encore à négocier, mais ces cas deviennent rares et s’accompagnent toujours de conditions strictes.

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La méthode de calcul est d’une simplicité trompeuse : additionnez toutes vos charges récurrentes liées à l’emprunt (mensualités, pensions versées, etc.), divisez ce total par vos revenus nets mensuels, puis multipliez par cent. Voici la formule appliquée partout :

  • Taux d’endettement = (Total des charges / Total des revenus) x 100

Ce principe, appliqué par l’immense majorité des banques, vise à protéger à la fois l’emprunteur et la stabilité du système financier. Le taux d’endettement maximal sert de garde-fou : il limite la prise de risques, évite le surendettement et garantit que chaque projet immobilier repose sur des bases solides.

comment se calcule concrètement votre taux d’endettement ?

Le calcul du taux d’endettement ne laisse aucune place à l’improvisation. Deux grandes catégories entrent en jeu : les revenus et les charges. Les établissements ne retiennent que les rentrées d’argent régulières, stables et documentées. Les bonus ponctuels, rémunérations fluctuantes ou recettes exceptionnelles ne font pas partie de l’équation.

Pour réaliser ce calcul, additionnez toutes vos mensualités de crédits en cours (immobilier, consommation, pensions versées) puis divisez ce total par l’ensemble de vos revenus nets mensuels. Il suffit alors de multiplier par cent pour obtenir le taux retenu par la banque.

Pour plus de clarté, voici les éléments qui entrent généralement dans le calcul :

  • Charges prises en compte : mensualités de crédits, pensions alimentaires versées, loyers si vous êtes locataire (hors projet immobilier).
  • Revenus retenus : salaire net, revenus professionnels récurrents, pensions perçues, revenus fonciers nets après abattement fiscal.

Ce calcul ne tolère aucun oubli ou approximation : chaque ligne compte. Les banques vérifient la cohérence des déclarations, ligne par ligne. Une simulation de prêt permet de prendre la température avant même de solliciter un établissement. Si vos revenus varient d’un mois à l’autre, il est recommandé de se baser sur une moyenne annuelle pour se rapprocher au maximum des critères bancaires. La moindre charge omise peut fausser toute l’opération et retarder, voire compromettre, la demande de financement.

revenus et charges : ce que les banques prennent vraiment en compte

Avant de vous lancer dans les calculs, il convient de préciser quels revenus et quelles charges retiennent réellement l’attention des banques. Ici, la sélection est stricte et sans détour. Seuls les revenus stables, réguliers et justifiables font foi. Le salaire net en CDI s’impose comme la référence absolue, tandis que les travailleurs indépendants ou professions libérales devront défendre leur dossier sur la base d’une moyenne sur trois ans, histoire de lisser les aléas de l’activité.

Les revenus locatifs sont bien considérés, mais avec prudence : la plupart des banques n’en retiennent qu’une fraction, généralement entre 70 % et 80 %, afin de couvrir les imprévus comme les vacances locatives ou les frais de gestion. Les pensions alimentaires perçues, retraites et indemnités régulières peuvent être intégrées, à condition d’être pérennes et dûment justifiées. En revanche, primes exceptionnelles, bonus annuels et dividendes ponctuels sont systématiquement écartés du calcul.

Côté charges, la doctrine ne varie pas : mensualités de crédits en cours (immobilier, consommation), pensions alimentaires versées, loyers pour les non-propriétaires sont systématiquement pris en compte. Les dépenses du quotidien (factures, courses, abonnements) n’entrent pas dans la balance : seul ce qui pèse contractuellement sur votre budget mensualisé influence le taux d’endettement.

Voici, de façon synthétique, la répartition des revenus et charges généralement pris en compte lors de l’évaluation bancaire :

Revenus pris en compte Charges prises en compte
Salaire net, revenus professionnels stables, revenus locatifs (partiellement), pensions alimentaires perçues, retraites Mensualités de crédits, pensions alimentaires versées, loyers (pour les locataires)

revenus financiers

mieux comprendre son taux pour booster sa capacité d’emprunt

Le taux d’endettement n’est pas un simple chiffre sur un tableau Excel, c’est le véritable sésame qui façonne votre marge de manœuvre pour tout projet immobilier. Ce ratio, désormais plafonné à 35 % selon la recommandation du HCSF, conditionne directement le montant que vous pouvez obtenir auprès d’un établissement bancaire.

Pour améliorer ce taux, plusieurs leviers existent. Augmenter ses revenus stables, solder un crédit à la consommation ou opter pour un rachat de crédits permet de libérer de la capacité d’emprunt. Le lissage de prêts, technique plus pointue, consiste à ajuster la répartition des échéances pour maintenir un taux maîtrisé sur la durée. Les investisseurs chevronnés misent souvent sur un apport personnel renforcé pour limiter le besoin de financement et présenter un dossier plus solide.

Les leviers à activer :

Les solutions à explorer pour optimiser sa capacité d’emprunt sont multiples, en voici quelques-unes :

  • Augmenter votre apport pour réduire le montant à financer
  • Solliciter une simulation de prêt pour tester différents scénarios
  • Envisager la délégation d’assurance pour alléger le coût global
  • Étudier la possibilité d’un rachat ou d’une renégociation de prêt

Les règles évoluent : la loi Lagarde puis la loi Lemoine ont ouvert le marché de l’assurance emprunteur, souvent avec un impact direct sur la mensualité globale. Maitriser son taux d’endettement s’apparente alors à un exercice d’équilibriste, où chaque décision peut faire la différence entre un projet accepté et un dossier mis de côté. Un bon arbitrage aujourd’hui, et c’est tout votre horizon immobilier qui s’élargit demain.

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