Espace de travail moderne avec ordinateur et documents fiscaux français

SIRET LMNP : pourquoi et comment l’obtenir pour investir en location meublée ?

17 octobre 2025

L’administration fiscale ne fait pas de distinction : le numéro SIRET est incontournable pour tout bailleur qui se lance dans la location meublée, même de manière ponctuelle et sans ambition professionnelle. Oubliez les idées reçues : ce sésame administratif ne concerne pas que les sociétés ou les investisseurs chevronnés. Il s’impose dès la première location, sans exception.

Faire l’impasse sur cette formalité, c’est s’exposer à des complications lors de la déclaration de ses revenus, ou bien à des sanctions en cas de contrôle. Délivré gratuitement, le SIRET permet d’activer des régimes fiscaux adaptés à la location meublée et protège le propriétaire sur le plan administratif.

Le statut LMNP : un cadre accessible pour investir dans la location meublée

Le statut LMNP, c’est la porte d’entrée pour toutes celles et ceux qui veulent investir dans l’immobilier locatif sans y consacrer leur vie entière. Aucun besoin d’aligner dix chiffres sur son compte ou de se lancer dans une gestion complexe : il suffit d’avoir un logement meublé, prêt à accueillir un locataire, pour profiter de ce régime à la fois souple et protecteur.

Son attrait est bien réel. Du studio étudiant bien agencé à l’appartement familial prêt à vivre, la demande ne cesse de s’accroître. Diversifier son investissement immobilier via le LMNP séduit autant la petite succession remise sur le marché que l’épargnant désireux de préparer l’avenir. Ici, pas question de réserver le dispositif à une élite : toute personne physique y a accès, à condition d’équiper comme il faut son bien.

Voici un aperçu des atouts concrets de ce statut :

  • Investir LMNP : le choix entre régime micro-BIC ou réel permet d’optimiser la fiscalité selon son profil et ses objectifs.
  • Le type de bien importe peu : appartement, maison, logement en résidence services… tant que le logement est meublé, il entre dans le cadre.

Ce statut de loueur meublé non professionnel rassure. Il permet de bâtir une stratégie locative solide tout en conservant une grande liberté. Le seuil à ne pas franchir : 23 000 euros de recettes annuelles (ou la moitié des revenus du foyer fiscal) pour rester « non professionnel ». Ce cap préserve un équilibre entre simplicité et opportunités fiscales.

Qui peut devenir loueur en meublé non professionnel et sous quelles conditions ?

Le statut loueur meublé s’adresse à un public très varié. Pour se lancer, nul besoin d’appartenir à une catégorie socioprofessionnelle particulière : retraités, actifs, investisseurs aguerris ou primo-accédants, tous peuvent opter pour la location meublée à condition de respecter certaines règles.

Pour rester sous le régime non professionnel, deux critères doivent impérativement être remplis :

  • Les revenus locatifs issus de la location meublée ne dépassent ni 23 000 euros par an, ni plus de la moitié du revenu du foyer fiscal.
  • Dépasser l’un de ces plafonds fait basculer automatiquement sous le régime du loueur en meublé professionnel, avec ses propres obligations fiscales.

Quant au logement, il doit être suffisamment meublé pour permettre au locataire de s’installer immédiatement : table, chaises, literie, plaques de cuisson, vaisselle… Tout est listé par la loi. Cela garantit une entrée dans les lieux simple et immédiate.

Deux options fiscales s’offrent au bailleur et déterminent la manière de gérer l’imposition des loyers :

  • Micro BIC : abattement automatique de 50 %, simplicité de gestion et peu de contraintes comptables.
  • Régime réel : possibilité de déduire précisément charges et amortissements, pour une gestion affinée des recettes imposables.

Au lancement, beaucoup de propriétaires adoptent le micro BIC pour sa simplicité. Mais lorsqu’il s’agit d’augmenter la rentabilité, le régime réel impose sa logique.

Quelques repères pour mieux cerner ce statut :

  • Accessible sans montant minimal d’acquisition
  • Revenus issus de la location meublée soumis au régime des bénéfices industriels et commerciaux (BIC)
  • Pas d’obligation d’inscription au registre du commerce, en revanche, le numéro SIRET reste biais administratif indispensable

En France, la loi s’attache à bien séparer l’investissement locatif meublé de l’activité commerciale pure. Le dirigeant d’un LMNP profite de cette distinction tout en restant sous la surveillance fiscale, avec des choix souples selon le niveau de revenus ou la stratégie patrimoniale choisie.

Obtenir un numéro SIRET en LMNP : démarches, délais et conseils pratiques

Pour débuter une activité de location meublée non professionnelle, il faut impérativement obtenir un numéro SIRET. C’est lui qui identifie officiellement l’activité auprès de l’administration fiscale. La demande peut se faire en ligne via la plateforme dédiée aux formalités des entreprises, ou en renvoyant le formulaire P0i directement au greffe du tribunal de commerce.

Cette déclaration marque le véritable départ de l’activité, qu’il s’agisse d’une location à l’année, d’un studio pour étudiant ou même d’un meublé de tourisme. Quelques informations suffisent : la nature de l’activité, le choix du régime fiscal (micro BIC ou régime réel) et la date de mise en location. L’Insee délivre alors le SIRET en moins de quinze jours en moyenne.

Inutile de viser une inscription au registre du commerce : le SIRET suffit. Attention à ne pas le confondre avec le numéro interne de classement, qui concerne uniquement les meublés de tourisme classés. Dès réception de l’avis d’attribution, il ne reste plus qu’à conserver ce numéro précieusement : il sera réclamé lors de chaque déclaration fiscale, lors d’une demande de régime réel ou pour toute interaction administrative liée à la location meublée.

Celui qui s’y prend à l’avance voit sa gestion grandement facilitée. Il convient de bien vérifier chaque donnée renseignée ; en cas d’erreur, une simple prise de contact avec le service des impôts des entreprises du secteur du logement permet d’apporter la correction nécessaire. Chez les investisseurs en meublé non professionnel, le SIRET structure toute l’organisation et la fiscalité liée à l’activité.

Investisseur immobilier souriant tenant un modèle d

Les avantages fiscaux et les opportunités offertes par la location meublée

Accéder à la location meublée non professionnelle, c’est profiter d’une optimisation fiscale rare pour ce type d’investissement locatif. Deux options existent : le micro-BIC et le régime réel. Le premier est ouvert jusqu’à 77 700 € de recettes annuelles, avec un abattement automatique de 50 %. La simplicité prime, sans comptabilité lourde à tenir.

Envie d’aller plus loin ? Le régime réel donne la possibilité de déduire l’ensemble des charges réelles : intérêts d’emprunt, travaux, gestion, amortissements du mobilier et même de l’immeuble. Résultat : la base imposable peut s’effondrer, parfois jusqu’à zéro, maximisant la performance nette sur des biens récents ou rénovés.

Voici les principaux leviers ouverts par la location meublée :

  • Pas de TVA sur les loyers, hors exceptions (meublés touristiques avec services ou bail commercial).
  • Gestion fiscale simplifiée grâce au micro-BIC, qui exonère d’une comptabilité complexe.
  • Amortissement du bien et du mobilier sur plusieurs années en régime réel, abaissant la fiscalité due chaque année.
  • Exonération de la cotisation foncière des entreprises (CFE) dans certaines situations, notamment lorsque la location s’effectue dans la résidence principale ou que les recettes n’atteignent pas 5 000 €.

Le champ de la location meublée ne s’arrête pas à la formule “classique”. Il comprend aussi la résidence services, le parc étudiant, les logements seniors, le bail commercial ou encore les meublés de tourisme. Autant d’options pour composer un patrimoine diversifié, ajuster sa gestion et affiner sa stratégie fiscale.

La location meublée dessine de nouveaux horizons aux investisseurs décidés à combiner souplesse réglementaire et fiscalité maîtrisée. À chacun de saisir la piste qui lui correspond, avant, peut-être, que la réglementation ne se réinvente.

Articles similaires